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4F : une alliance inédite
pour préparer le Fret Ferroviaire Français du Futur

4F, « Fret Ferroviaire Français du Futur », est une alliance inédite qui réunit tous les acteurs de la filière en France afin de structurer un ensemble de mesures nécessaires à la sauvegarde et au développement du fret ferroviaire.

L’Alliance regroupe :

Le gestionnaire d’infrastructures SNCF RÉSEAU coopère activement à ses travaux.

L’Alliance propose une ambition forte aux pouvoirs publics :

Doubler la part des marchandises transportées par le rail en France d’ici 2030, pour participer à un développement économique durable, respectueux du climat, de la mobilité, de la qualité de vie et de la santé des citoyens.

La gouvernance de l’Alliance 4F

En avril 2023, l’Alliance 4F s’est doté d’un Président et d’une Secrétaire Générale afin de se donner plus de moyens d’atteindre le doublement de la part modale d’ici à 2030.

Raphaël Doutrebente, Président de l’Alliance 4F 

Raphaël Doutrebente, 51 ans, diplômé l’Université Paris II, de l’Essec et de l’Ecole Polytechnique, débuta sa carrière comme juriste en droit de la concurrence. Il a été responsable des ressources humaines du BHV en 1999. Il a assumé les fonctions de directeur des ressources humaines chez MPO France en 2002, Sabena Technics en 2004 et Brittany Ferries en 2006. Directeur des opérations et des ressources humaines de Monier France (Ex-Lafarge Couverture) en 2011, il est nommé directeur général chez MyFerryLink en 2012. Trois ans plus tard, il a rejoint Europorte pour y être directeur général adjoint, puis directeur général délégué en 2018 et Président d’Europorte depuis 2020.

Raphaël Doutrebente est également Directeur Général de Régionéo et membre du Comité Exécutif du Groupe Getlink depuis le 1er septembre 2020.

Florence Rodet, Secrétaire Générale de l’Alliance 4F 

Florence Rodet est Présidente de Pur Conseil, cabinet de conseil en management stratégique et intelligence économique. Elle accompagne des dirigeants ayant des enjeux de passage de cap, dans des contextes en transformation, dans les domaines du transport, du sport et de la RSE. Secrétaire Générale, membre du Comité de Direction de RATP Développement de 2014 à 2020, elle a auparavant dirigé la Mission RSE du Groupe RATP et fait une carrière au sein du ministère des Sports après avoir été sportive de haut niveau. Titulaire d’un DEA en Droit Public, elle est diplômée de l’ESLSCA Business School – École de Guerre Économique et titulaire du certificat d’administrateur de société de l’Institut Français des Administrateurs – Sciences Po.

Pourquoi l’Alliance 4F ?

4F se positionne dans la double perspective de la relance post Covid-19 et du temps long de la planification et de la sobriété carbone.

Au plus fort de la crise sanitaire du coronavirus, la filière a prouvé sa robustesse et son efficacité pour fournir des services de transport essentiels au fonctionnement de la Nation et à la vie quotidienne des citoyens. Le rendement énergétique et écologique du rail place également le fret ferroviaire parmi les solutions d’avenir pour décarboner le transport de marchandises. Le fret du futur, trains et réseau, a d’immenses réserves de progrès techniques et technologiques susceptibles d’améliorer sa performance et d’alimenter en activités et en emplois les industries localisées dans les territoires.

Avec une part moyenne annuelle de 9% à 10% dans le transport terrestre de marchandises depuis dix ans, le fret ferroviaire français stagne en milieu de tableau dans le classement européen du secteur, derrière l’Italie à 14%, l’Allemagne à 18% et loin derrière le duo de tête constitué par l’Autriche et la Suisse avec respectivement 32% et 35%.

Rassemblés depuis 2019 au sein de la coalition Rail Freight Forward, les leaders du fret ferroviaire européen ont la conviction qu’il est possible de mettre sur les rails 30% des volumes totaux de marchandises transportés en Europe d’ici 2030.

L’ambition de l’Alliance 4F consiste à doubler la part du ferroviaire dans le transport de marchandises en France pour passer à 18% en 2030. Ce rattrapage éviterait un écart trop important entre la France et les pays européens les plus avancés en la matière, et constituerait un progrès tangible pour mieux concilier économie et écologie dès maintenant. Le temps est donc venu de prendre des mesures alternatives à l’écotaxe, valorisant l’apport écologique du rail auprès des marchés et des logisticiens.

Au-delà des mesures nécessaires à court terme pour aider les entreprises à surmonter les pertes importantes des six derniers mois, l’ambition de doubler le transport ferroviaire de marchandises d’ici 2030 nécessite une mobilisation sur trois niveaux d’intervention :

  • les opérateurs de fret eux-mêmes, prêts à innover et à prendre le risque entrepreneurial de reconquête du fret en France ;
  • le gestionnaire du réseau ferré national, SNCF Réseau, qui, en lien avec ces opérateurs, donne priorité à la qualité de service, et dispose des moyens d’investir dans la rénovation  du réseau ;
  • l’État qui, comme le font d’autres pays, doit accompagner la décarbonation du secteur des transports et, à ce titre, appuyer la compétitivité de la composante ferroviaire au sein d’une chaîne logistique plus durable.

Le développement du fret ferroviaire se fera par le triplement des offres de transport combinant plusieurs modes (la route, le rail, le maritime et le fluvial) avec des complémentarités plus fortes au service d’une chaîne logistique terrestre à la fois plus performante et plus verte.  Ce modèle de transport multimodal a vocation à constituer un atout pour le développement et la relocalisation d’industries favorisant l’emploi local et l’économie territoriale.

Au niveau des pouvoirs publics, l’appui demandé prendrait la forme d’un cocktail de plusieurs mesures : augmentation et pérennisation de l’aide au transport combiné, création d’une aide au wagon isolé, augmentation de la prise en charge d’une partie des péages d’utilisation du réseau ferroviaire, plan de modernisation des infrastructures nationales et de rénovation/sauvegarde des lignes capillaires et installations embranchées desservant les industries, soutien aux projets de décarbonation, labélisation de modes de transport vert…

En écho à la Conférence Citoyenne sur le climat, un plan de relance du fret ferroviaire, porté par l’État et l’Europe, relayé par les Régions, serait un signal politique fort qu’attendent les marchés et les territoires.